Il hisse son tricolore Elle se mariera en blanc
Il hisse son tricolore
Elle se mariera en blanc
Passera l'arc-en-ciel
Et exploseront les feux d'artifices
Franchement, la nuit a été chaude
Et les couleurs locales dégoulinantes
Vive le bariolé même un peu primaire
Au fond peu importe
Le monde est polychrome
© Julien hoquet
23 mai 2018
Expression.
De colère, de joie, de sentiments distingués. Toute faite ou à venir. Drôle, simple et familière.
Mais libre, toujours libre.
Les temps d’étang (4) Je nage dans un miroir Au
Les temps d’étang (4)
Je nage dans un miroir
Au coeur des plis de l'eau
Les arbres immobiles se rapprochent
Ils vont bientôt se dessiner
Sur mes bras, sur mon dos, sur mes jambes
Et moi, je vais devenir verte...
© Maria Ardouin
Les temps d’étang (4) Tu as l'air chiffonné
Les temps d’étang (4)
Tu as l'air chiffonné l'étang. Quoi, tes rides?
T'inquiète, ce sont des rides d'expression.
Celles des lèvres qui se froncent de doute, s'arrondissent de stupeur, s'étirent en sourire, s'ouvrent en éclat de rire.
Celles du menton qui tremble de colère ou de chagrin, celles des paupières, du regard blessé de soleil qui guette le retour de l'enfant, du frère.
Celles du front plissé de réflexion... et question réflexion, tu en connais un bout!
Ce sont les rides de la vie, géographie de l'existence, graffitis du visage et du coeur. Celles qu'il ne faut pas effacer.
© Ariane Adam
Les temps d’étang (4) Toujours la même Et
Les temps d’étang (4)
Toujours la même
Et pourtant jamais pareille
L'eau de l'étang
Se froisse sous le vent
Et s'irise au soleil troublant
Toujours la même
Quand elle sourit
Au ciel
Jamais la même
Quand elle te ressemble
Le matin ou le soir
Vive et courante
Chatouillée
Des petits ruisseaux
Bourbeuse et vaseuse
Comme la nuit dans tes yeux
Quand ton corps appelle à l'amour
Toujours la même
Et pourtant jamais pareille
© Julien Hoquet
Je ne sais pas Te peindre Avec les couleurs Et
Je ne sais pas
Te peindre
Avec les couleurs
Et les pinceaux
Je ne sais
Que t'aimer
En silence
Avec ce cœur
D'oiseau
© Julien Hoquet
Jacques Prévert, Pour faire le portrait d’un
Jacques Prévert, Pour faire le portrait d’un oiseau (1945)
Les temps d'étang #4 Tous les 13, l'étang est à
Entre l'un et l'autre Passe un courant Il parle
Entre l'un et l'autre
Passe un courant
Il parle de la plaine
Ou du torrent
Il n'y a pas de haine
Ni de tourment
Entre l'un et l'autre
L'expression de la vie
S'ouvre sur une faille
Une fêlure de l'être
Qui boit la lumière
Douce et infinie
Entre l'un et l'autre
Traîne un regard
Comme une caresse
Sur l'horizon
Un à venir
À construire
Entre l'un et l'autre
La parole coule
Et le cœur comprend
L'Amour, la synthèse
Du Monde
S'exprime et nous apaise
Entre l'un et l'autre
Il n'y aura qu'un autre
Et ce sera le nôtre
© Julien Hoquet