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©horus 23

29 janvier 2020

(Sur Signe des temps) Dans le blizzard des neiges

(Sur Signe des temps)

Dans le blizzard des neiges
Comme un signe du temps
Le silence ronronne

© Julien Hoquet

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29 janvier 2020

Le Devoir 18 mai 2016 Histoire du silence Alain

Le Devoir 18 mai 2016

Histoire du silence
Alain Corbin
Albin Michel
Paris, 2016, 216 pages

Le Devoir nous apprenait récemment que certaines bibliothèques étaient devenues des lieux de jeux et de débats où l’on pouvait même amener son lunch et apprendre le macramé. Bref, des lieux où, à l’exception de salles spécialisées, le silence n’était plus obligatoire. Assisterions-nous à la disparition du silence? C’est avec cette question en tête que l’historien français Alain Corbin s’est intéressé à l’histoire du silence (Histoire du silence, Albin Michel). Un silence dont il a l’étrange impression qu’il est aujourd’hui poussé dans ses derniers retranchements.

«Je constate comme tout le monde que les enfants ont aujourd’hui peur du silence, qu’ils identifient à l’ennui, et qu’ils passent leur temps sur des jeux vidéos et des tablettes. Or, j’ai été élevé dans beaucoup de silence. Silence à la campagne, à l’école, au collège, à l’église. Je suis donc parti de l’idée que le silence était une richesse pour toute une série de raisons et que cette richesse n’était pas appréciée de la même façon selon les époques.»

Auteur d’une magistrale Histoire du corps (Seuil) publiée il y a une dizaine d’années, Alain Corbin s’est donc lancé à la recherche des silences d’hier. Mais qu’on ne s’y trompe pas, dit-il. «Ce livre n’est pas un livre des paysages sonores. Je ne me suis pas intéressé aux fracas de Paris chez Boileau. Je ne suis d’ailleurs pas certain que la ville est aujourd’hui plus bruyante qu’hier. Le paysage sonore y est sans doute moins intense. À la campagne, c’est probablement l’inverse avec l’invasion des machines et des tondeuses. Mais ce n’est pas mon objet, qui est plutôt de savoir comment les gens appréciaient le silence avant nous.»

Sur les pas de Chateaubriand

Surplombant le paisible cimetière du Père-Lachaise, à deux pas duquel il habite, Alain Corbin s’est donc lancé dans un exercice d’«archéologie du silence». Pour cela, il s’est inspiré du dernier livre de Chateaubriand, ''Vie de Rancé'', dans lequel l’écrivain obéit à son confesseur et partit à la recherche de l’abbé Rancé, le réformateur de la Grande Trappe de Soligny, dans l’Orne. Voilà donc l’homme romantique, celui des grands silences de la mer et de la nature américaine, confronté au silence d’autrefois, celui des moines qui avaient vécu deux siècles plus tôt. L’exemple parle d’autant plus à Alain Corbin qu’enfant, il a passé quelques jours avec son père dans ce monastère proche de la maison familiale. Il se souvient d’ailleurs qu’au moment de partir, les frères convers étaient venus pousser en silence la voiture paternelle qui refusait de démarrer.

«Comme Chateaubriand, qui tente de comprendre le silence de la prière, je suis remonté aux XVIe et XVIIe siècles. Le silence était alors une richesse, celle du retour sur soi et de l’introspection. Pour les catholiques, c’était celle de l’oraison et de l’écoute de Dieu. Mais aux XVIIIe et XIXe siècles, avec le triomphe du romantisme et de l’âme sensible, on assiste à un véritable foisonnement de silences. La gamme et les textures des silences s’élargissent et se transforment sous l’influence des codes esthétiques du Sublime. Les silences de la montagne, du désert, de la mer, de la campagne et de l’amour se disent, alors qu’ils ne se disaient guère au XVIIe siècle.»

L’historienne Michelle Perrot a longuement parlé de l’importance de la chambre et de l’intimité. Alain Corbin insiste particulièrement sur les silences de l’amour. Pour les poètes et les peintres symbolistes, les amoureux n’avaient pas besoin de se parler, il leur suffisait de se regarder en silence. L’amitié non plus n’avait pas besoin de paroles. Il suffisait de marcher dans la nature avec son ami en silence, comme dira Charles Péguy. Mais, précise l’historien des sens, «le silence a toujours besoin d’être révélé par un petit bruit. L’Américain David Thoreau y revient souvent. C’est une petite grenouille, un moustique ou le bruit du vent ».

L’art de se taire

Corbin rappelle que les moralistes des XVIIe et XVIIIe siècles écrivaient que l’on appelait alors des «arts de se taire». Dans la société de cour, il fallait en effet savoir se taire. Les élites devaient parler mezzo voce. Les paysans parlaient peu mais fort, si bien qu’on entendait tout ce qu’ils disaient au confessionnal. «Vous n’imaginez pas Louis XIV parlant à tort et à travers, dit Corbin. Pour gouverner, il fallait savoir maîtriser le silence. Celui qui parle se met en danger. De Gaulle et Mitterrand possédaient encore cet art. Aujourd’hui, l’homme politique “taiseux” serait complètement à contre-courant s’il refusait de répondre aux questions de la presse.»

Pour bien mesurer combien nous avons changé d’époque, Alain Corbin rappelle que le premier exemple connu de minute de silence date de 1912 au Portugal. La «minute» en question avait alors duré plus de dix minutes! «Vous imaginez ça au parlement aujourd’hui? Lorsque je vois une minute de silence, dans un stade par exemple, je ressens plutôt l’impatience des joueurs. Et moi-même, il m’arrive d’éprouver cette impatience, alors que j’ai pourtant appris le silence. Car, le silence est une école, un apprentissage. Par exemple, au collège, on pratiquait l’adoration perpétuelle devant l’ostensoir où les élèves se succédaient. Et il fallait attendre une demi-heure avant qu’un copain vienne vous remplacer. C’était ça, l’apprentissage du silence.»

Cet apprentissage existe toujours en Orient, dit l’historien, qui visite parfois son éditeur au Japon. Chaque fois, Alain Corbin est surpris des longues minutes que ses hôtes consacrent à se recueillir lorsqu’ils passent devant un temple. «Mais il s’agit d’un autre monde et d’une culture du silence tout à fait différente», dit-il.

D’où faut-il dater cette régression du silence? Probablement des années 1960, dit M. Corbin. «Pourquoi? Je ne le sais pas. C’est certainement à cause de la médiatisation, du besoin d’être branché en permanence et, aujourd’hui, de twitter. À l’école, on nous faisait faire silence partout, au réfectoire, au dortoir, en classe, à l’église, à la chapelle. Aujourd’hui, j’ai l’impression qu’on fait exactement le contraire. Mon ami le philosophe Alain'' Ils viennent tous les deux de l’Orne disait pourtant dans ses 'Propos' que le silence était “contagieux comme le rire”.»

Mais l’historien est convaincu qu’il y a encore des adeptes du silence. «Je crois même qu’il existe une soif de silence», dit-il. Il en veut pour preuve le succès de son livre, qu’il croyait «invendable» mais qui était récemment en rupture de stock. Et comme pour illustrer notre propos, le téléphone s’est mis à sonner pour la troisième fois de suite. Histoire d’interrompre un entretien qui aurait pu se poursuivre encore et encore…



Du silence au sens

Le poète ne peut tolérer le silence
Cette page blanche
Qui le regarde
Avec une pointe d’ironie
Cherche au fond de lui
Un trait d’union
Entre le rien et la chose à nommer
Une prière
Déposée au sédiment de l’être
Emmenée par le vent
De toute éternité
Au fond de l’âme
Le néant
Attendait ce regard
Et lentement
La cloche se met à danser
Un tintement lointain
Et la page blanche
Se noircit
Et dans le contraste
Naît le sens
Et c’est l’amour
Qui rompt le silence
C’est l’univers
Qui cherche son chemin
Dans le silence du sens

 

© Julien Hoquet

28 janvier 2020

Il faut écouter les silences. Silence de la nuit,

Il faut écouter les silences.
Silence de la nuit, en pointillé, entrecoupé de bruits qui vont au bout de leur résonance.

Silence brutal, absolu et fugace qui fait lever les têtes, agrandir les regards. Silence de la peur, de l'incrédulité, de l'horreur, annonciateur de drame, précurseur de chaos sonore.

Silence coupant de l'indifférence, cruel et blessant jusqu'aux larmes.

Silence coupable, suintant d'hypocrisie, visqueux de lâcheté, meurtrier et assassin.

Silence qui écoute et donne tout dans un regard.

Silence "des vieux qui ne parlent plus" mais qui vaut tous les discours.

Il faut être attentif aux silences: ils disent bien des choses.


@ Ariane Adam

27 janvier 2020

(Sur Signe des temps) Dans la douceur crémeuseDe

(Sur Signe des temps)

Dans la douceur crémeuse
De l'eau brumeuse
Silencieuse
La perfection immobile
D'un cygne.

© Maria Ardouin

26 janvier 2020

Signe des temps Silence de plomb à ne pas

Signe des temps

Cygne d'étang

Silence de plomb à ne pas entendre une plume voler.

© fw

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21 janvier 2020

(Sur Vitrail) Dans la lumière échevelée L'oeil du

(Sur Vitrail)

Dans la lumière échevelée
L'oeil du vitrail 
Nous scrute,
En bas.
Alors?

© Maria Ardouin

17 janvier 2020

Vitrail Verre et lumière pour vitrail et émail. ©

Vitrail

Vitrail -c

Verre et lumière pour vitrail et émail.

© fw

16 janvier 2020

Tahar Ben Jelloun et Philippe Brissy

Tahar Ben Jelloun et Philippe Brissy

10 janvier 2020

Jeux de lumière Mooc "L'impres

Jeux de lumière  

Mooc "L'impressionnisme"

10 janvier 2020

(Sur Liste) Dans les remous de la peinture

(Sur Liste)

Dans les remous de la peinture
L'émergence d'une fleur...
Drôle de révélateur
Madame la photographe,
Vous avez l'oeil artiste
Ou je ne m'y connais pas!
Inventons 2020,
L'avenir des couleurs,
Et fouette choristes!

© Maria Ardouin

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